Islande 2013 : Bilan
Le trek terminé depuis plusieurs mois, il est temps de faire le bilan de cette petite aventure.
Le trek
Commençons par le commencement, le trek en lui même : le Laugavegur.
Au départ, nous avions prévu de le faire sur 6 jours, mais secrètement j’espérais pouvoir le faire en 4. Le temps nous aura forcé la main, et on l’aura donc fait en 4 jours, avec les séquelles physiques que cela peut entraîner pour quelqu’un qui n’a pas une grosse habitude de la marche et un léger surpoids (oui j’ai dit léger !).
Le trek n’est pas difficile dans de bonnes conditions climatiques. Le premier et le dernier jour, nous avons eu un aperçut de ce que le mauvais temps pouvait donner sur le trajet… et ce n’était pas la joie. Niveau relief seules les parties entre Landmannalaugar – Hrafntinnusker et Þórsmörk – Fimmvörðuháls présentent des dénivelés importants. Entre les deux, il n’y a aucune difficulté.
Nous avons eu la chance de le faire sous un temps plutôt clément, mais en l’ayant fait, je me rend bien compte qu’en cas de tempête, ça doit vraiment être l’horreur. Notamment pour les passages à guet.
Le matériel
Novice en trek, j’avais du tout acheter pour celui ci. Au final, je suis très content du matériel que j’avais pris !
La tente : T2 ultralight de chez Décathlon
Je l’avais acheté en 2012, et c’est un bon choix ! Une fois le montage pris en main, ça se fait tout seul. Enfin presque, monter l’arceau central peut être prise de tête certains jours … Mais je suis très satisfait de la tente. Elle ne pèse pas grand chose, est solide et plutôt grande (bon ok, normalement c’est pour 1.5 personnes). Rien à redire dessus !
Le Sac : Exos 46 de chez Osprey
La encore, un bon choix. Pour un trek d’une semaine ou 10 jours, c’est suffisant, pour un trek un peu plus long, j’aurais tendance à privilégier un sac un peu plus gros (sauf si il y a possibilité de ravitaillement en chemin). J’envisage de faire la traversée Nord – Sud de l’Islande en 2015 ou 2016, il faudra que je vois si ce sac est jouable.
Mais très bon choix, et très pratique.
Les chaussures :
J’avais acheté de bonnes grosses chaussures de randos (impossible de me souvenir de la marque). En y mettant le prix, j’en attendais pas mal et j’ai été satisfait. Elles n’ont pas trop subit sur ce trek, se sont bien comportées par temps humides (et dans la neige), donc impeccable.
Dans l’ensemble, j’ai été tout à fait satisfait de mon matériel. Il faudra juste que je pense à emporter écharpe et gants la prochaine fois 🙂 Les points qui peuvent améliorer serait sans doute : le pantalon. J’avais un pantalon de rando classique, pas de grosse marque. Il a fait l’affaire, mais à voir si il y a possibilité de trouver mieux et plus léger.
La nourriture
A ce niveau là, j’ai quasiment tout bien géré, sauf : le petit déjeuner ! Ne pas manger assez au petit dej en semaine, ce n’est pas bien grave. Mais dans le cas d’un trek, c’est un peu se tirer une balle dans le pied, ou dans l’estomac plutôt.
Les premiers jours, mes petits dejs n’étaient clairement pas assez consistants. Okay, je suis un ventre sur pattes, mais j’ai sentis chaque matins où je ne me faisais qu’un petit dej léger, une faim tenace et un manque d’énergie chronique. Les derniers jours, j’ai doublé mes doses en me disant qu’au pire je mangerais des cacahuètes les derniers jours si nécessaire. Et bizarrement, ça allait mieux avec une VRAIE ration au petit de déjeuner.
Coté repas, là, c’était top. Les lyophilisés variés ont permis de faire des repas différents un peu tous les jours, et l’apéro cacahuètes et saucisson, c’était vraiment un plaisir ! J’avoue qu’à lire certains récits de treks, j’ai l’impression d’avoir trop mangé, mais je n’arrive pas à sauter le repas du midi comme certains le font. Pas grave 🙂
Le pastis. On avait emporté une petite fiole de pastis, et bien ça a été une très bonne idée ! Avoir tous les soirs, un petit verre de pastis pour accompagner le saucisson et les cacahuètes, c’était notre petit plaisir du soir ! La fiole nous aura tenu jusqu’au dernier jour. A refaire donc !
La condition physique
Je suis sportif sans être une machine : 2 entraînements de rugby par semaine, et un match le dimanche et quelques footings et séances de natations quand je n’ai pas d’entraînements. Et des trucs un peu bêtes, genre faire le Strong Man Run du Luxembourg sans préparation …
Du coup, je pense que ma condition physique plutôt bonne m’a permis de faire ce trek sans trop de préparation physique (même si je pratique un sport explosif et non pas un truc d’endurance). Et à part la bronchite et le surpoids, je n’ai pas souffert du trek en lui même plus que ça. C’est plus les mauvaises nuits passer à tousser plus qu’à dormir qui m’ont empêché d’avoir une bonne récupération.
J’ai par contre pu me rendre compte que les étapes doublées m’avaient elles bien fait souffrir, tant au niveau fatigue, qu’au niveau articulaire. 1 étape et demi, c’est jouable pour moi, 2, ça me laisse pour le moment trop de fatigue.
Donc si vous êtes dans une condition physique moyenne, avec un poil de mental, n’hésitez pas à faire le trek, il en sera pas difficile ! (dans des conditions climatiques vivables évidemment).
La suite ?
En cette toute nouvelle année 2014, il va être compliqué pour moi d’organiser un trek. Mais je vais essayer de m’en préparer un pour 2015 (ça me laisse un an pour négocier avec madame !). Sans doute une traversée de l’Islande Myvatn – Landmannalaugar.
Voila, maintenant c’est totalement terminé. J’ai enfin fini ce récit, et en revoyant tout ça, je n’ai plus qu’une envie : repartir me perdre dans les sauvages contrées islandaises. Sans personne ou presque.