Islande 2012 – Jour 7 : Parc national de Skaftafell
Jour 7 : Skeidarásandur – Skaftafell
On s’enfile un petit déj le plus costaud possible et on reprend la voiture. Petite halte à Kirkjubæjarklaustur pour refaire le plein et acheter un peu d’eau, et nous voila parti pour la traversée du plus grand Sandur du monde le Skeidarásandur.
J’apprécie déjà plus le sandur que la veille au soir. Même si à la longue, rouler dans ce décors lugubre est assez minant. Mais bon, au bout il y a le parc national de Skaftafell !
Une fois arrivé en vue du Vatnajökull, je fais plusieurs pause pour prendre quelques photos et apprécier la vue. Y’a pas à dire, ça en jette !
Arrivés aux infrastructures du parc, madame ne se sent pas top, et il est bientôt l’heure de manger. On fait donc un tour dans le visitor center, puis on va s’installer pour pique-niquer au pied d’une petite cascade à l’entrée du parc.
On va ensuite se faire une petite balade digestive jusqu’à la langue glaciaire qui descend à coté du visitor center puis on va rejoindre la cabane des guides pour notre balade sur le glacier.
Tandis que nous attendons les autres participants, un papy espagnol débarque d’on ne sait où et s’adresse uniquement en espagnol à l’une des guides qui tente de le comprendre et de lui répondre en italien.
Après avoir rigolé 2 minutes de la situation, je vais dérouiller un peu mon español avec cet abuelo qui ne fait aucun effort pour se rendre compréhensible.
Il ne parle qu’espagnol, vient de débarquer avec son vieux camping car et veux se rendre au Landmannalaugar (qui est encore sous la neige). La guide lui explique que ce n’est pas possible, je lui répète tant bien que mal, mais il ne veut rien entendre et prétend que la guide lui ment pour ne pas s’emmerder.
Il repart donc en camping car vers un Landmannalaugar qu’il n’atteindra jamais (quand un islandais dit qu’une route est impraticable, c’est qu’en général, elle l’est vraiment hein … ).
Pour nous, direction une langue glaciaire à quelques kilomètres. Notre guide nous emmène (en tout nous somme 6/7 personnes) en bus au pied de la langue glaciaire, et c’est parti pour 2h30 de balade.
Pas mal d’explications de sa part et de sessions de question réponses. Marche on ne peut plus facile (les crampons sont là pour ça). J’ai bien apprécié cette balade. C’est vraiment impressionnant.
Une fois redescendu, on nous ramène au visitor center. Au moment de prendre la voiture pour aller sur le parking des randonnées, 2 américaines nous demandes où sont les cascades. Comme nous y allons, je leur propose de les déposer au parking.
Sauf.. qu’on à un Jimny. On redresse donc nos sacs de randos, elles s’assoient avec leurs sac entre les jambes, et y va doucement.
Au bout de 2 minutes l’une d’elle crie : STOP THE CAR, YOUR CAMERA IS ON THE ROOF !
Oh putain..
Occupé à les positionner dans la voiture, j’avais oublié que l’appareil photo était sur le toit. Heureusement il y est toujours. J’ai failli foutre nos vacances en l’air … (vous pouvez compter sur madame pour me le rappeler régulièrement).
On dépose les 2 texanes (d’Austin) et on va ensuite se balader dans le parc national. J’aurais aimé avoir du temps pour faire une randonnées de 2/3 jours, mais on fait comme on peut. On monte donc à un bon rythme, en se baladant dans la forêt, pour enfin arriver à Svartifoss. L’une des plus célèbre cascade d’Islande, entourée d’orgues basaltiques, qui lui donne un certain aspect lugubre.
J’ai le droit de faire quelques pose longue donc j’en profite !
On redescend et on fait un petit crochet pour aller voir une ferme traditionnelle, ferme dans laquelle on peut rentrer et signer le livre d’or. Elle est en belle état, et c’est plutôt sympa de pouvoir rentrer à l’intérieur.
Il est temps de redescendre car il se fait faim et on doit aller prendre possession de notre chambre !
On a un peu de mal à trouver le logement, mais on fini par prendre possession d’une chambre dans une maison d’hôte. La chambre, c’est fait, il ne reste plus qu’à manger. L’hôtel étant un peu cher (et ayant payé un peu cher la veille), on décide de la jouer à l’islandaise, et de manger dans une station essence. Ça tombe bien, on en a vu une quelque kilomètre avant.
Direction donc la station, où nous attend un bon repas chaud. Et ça fait du bien après une journée en plein air.
Retour à l’hôtel. On prend la douche, on se met au lit, et là… gros flip !
Madame ne retrouve plus son sac à main (qui au passage contenait tous nos papiers, les billets d’avion, les vouchers etc …). Elle retourne la chambre, se met dans tous ses états. Bon…. et bien je vais retourner à la station puisque c’est apparemment là bas qu’elle l’a oublié.
Je reprend la voiture et me lance donc sur la route.
Et bien.. croyez moi, c’est l’un des moment les plus dingues que j’ai passé en Islande !
Il est presque minuit, le soleil s’est couché il y a 30 minutes, je roule à fond sur une route déserte dans une lumière ténue. Sur ma droite, l’ombre menaçante de volcans millénaires, sur ma gauche, une plaine déserte, sans un seul bâtiment.
Ce trip me prend durant 10 minutes. 10 minutes de solitude, sans croiser une voiture, à apprécier d’être là, au milieu de nul part, sans être chez soit. Le pied !
Je finis par arriver à la station, désormais envahie de routiers. Le trip redescend, la pression monte : le sac n’est pas là, la serveuse a vérifié.
Le retour sera nettement moins sympa que l’aller. Je nous vois déjà devoir aller au poste de police le plus proche à 100 km de là.
Retour à l’hôtel, je commence une recherche ordonnée et systématique et … Ô miracle ! Je retrouve le sac ! Le coup de flip se termine, et au moins, j’aurais eu le plaisir de ce road trip nocturne en solitaire.